Essai BMW S1000 RR
Décidément, je vais de surprises en surprises avec notre blog. C’est au tour de BMW de nous dérouler le tapis bleu… avec au bout du velours, la fantastique S1000 RR. C’est grâce à l’initiative de « l’épikurienne » Gaëlle Lévy que j’ai pu l’avoir une journée entière, toute à moi !
J’ai pris un jour de congé pour l’occasion. Préparation avant présentation : pour quelle tenue opter avec cette superbe créature ? Comme la piste n’est pas au programme, je choisis de jouer le jeu à fond, celui de la blonde sur une sportive. Sans tomber dans les clichés, ce sera look en cuir noir, sobre, (presque) passe-partout, décontracté par une chemise bleue… assortie à la moto. Point de casque jet ou vintage, c’est le Shoei intégral qui fera l’affaire !
En route pour BMW avenue de la grande armée, au guidon de mon Monster 1100. Au moins, on ne pourra pas dire que je ne suis pas crédible, les grosses cylindrées, ça me connaît !
Quel accueil ! La jeune fille en charge des essais me prend en charge avec un professionnalisme rare. Sourire, café et sérénité sont au programme. Quelques formalités administratives plus tard, c’est avec excitation que je vois revenir ma chaleureuse hôte, LA clé à la main ! Gérald, le conseiller de vente, lui emboîte le pas. C’est lui – sous l’oeil bienveillant de Sylvain – qui va procéder à la prise en main. Je le suis à l’extérieur de l’antre allemande, pour découvrir cet objet de convoitise (quasi) universel. Me voilà redevenue élève studieuse, attentive et impressionnée. Mais distraite que je suis, je n’entends déjà plus les explications techniques sur l’électronique. Mes yeux se baladent partout, et furètent le museau grâcieux et furieux de la belle, ses couleurs chatoyantes, la finesse de ses détails… Je n’ai qu’une hâte, la dérober et filer, telle une héroine de BD.
Je ne vous cache pas que la manoeuvre de départ a été quelque peu périlleuse entre les camionnettes de livraison et les trottoirs piégeux, mais je me suis vite faufilée. Il fallait que je parte, vite !
Pas de grande virée prévue, mais un tour de la capitale. Et puis ça tombe bien, j’ai quelques courses à faire. Partir en quête d’un sac, de chaussures, m’en aller retrouver mon concessionnaire fétiche à Levallois, me rendre chez le kiné… Bref autant de banalités qui deviennent extraordinaires quand on est escortée de la sorte !
Parlons de la position : je suis sur l’avant car elle est sportive, mais la posture n’est pas fatigante, au contraire. Je parle en tant que femme, et j’aime beaucoup cette sensation de faire corps avec la machine. N’ayant pas les mêmes soucis que nos homologues masculins, avoir le réservoir bien calé sur soi est même agréable. Mes bottines à talons de 8 cm me permettent d’avoir les pieds bien ancrés dans le sol, et cela n’est pas du luxe pour manoeuvrer l’engin. En somme, j’ai adoré la position de conduite sur cette bécane.
Même au sein de la capitale, j’ai aussi pu tester “l’accel” de la bête… Une mince tournée de la poignée et je m’envole ! On ressent très bien ce qu’il y a dans ses tripes… un moteur diaboliquement puissant ! Petit bémol cependant, la moto n’étant pas en full, elle perd la moitié de sa puissance… Vivement 2016 que cette mesure ridicule nous évite de telles frustrations !
Le bruit ? Il est féroce. Je peux vous avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire « vroom-vroom » pour que les passants s’écartent sur mon passage. Même avec les chicanes, elle dévoile un rugissement bestial et rauque très excitant… Merci Akrapovic !
Je continue dans mes sensations ressenties. Les freins, waou ! Un effleurement du levier et les ardeurs de la belle sont calmées, une pression plus forte et l’arrêt total s’opère ! Impressionnant. J’ai juste eu la sensation que freiner de l’avant donnait un retour un peu étrange sur l’arrière… Est-ce du au couplage frein avant – frein arrière ?
Au fil de mes actions cet après-midi, je n’ai pu échapper à quelques averses, malgré ma super appli météo… Moi qui d’ordinaire suis plutôt craintive sous les gouttes, me voilà en intense confiance avec la BM ! L’embrayage anti-dribble est ultra efficace car il joue à merveille son rôle d’amorti, même quand je le lâche un peu vite – fâcheuse tendance que j’ai parfois…
Finalement, cette moto est un trésor d’électronique. J’ai bien senti qu’à chacune de mes actions, une petite main invisible et bienveillante faisait les réglages adéquats pour me rendre la vie belle. Quel confort ! Paradoxalement, cette moto façonnée pour la piste, apporte du bonheur en ville. Me croirez-vous si je vous dis que j’ai essayé le shifter électronique ? Plus besoin de toucher le levier d’embrayage, tout se passe sur la pédale des vitesses ! Génial ! Le bruit à chaque passage de vitesse est vraiment jouissif, une explosion retentit et la vitesse passe en douceur…
Sur le tableau de bord enfin, au milieu de moult informations, on dinstingue l’angle que prend la moto dans les virages ! Bon ok je n’ai pas dépassé les 20° (Marquez flirte avec les 65°) d’où la nécessité de la promener sur circuit cette petite bombe ! J’ai hâte d’en faire l’expérience, peut-être qu’un jour BMW me le permettra…
Photos : Guillaume & Clara
C’est le reportage « la Belle et la Bête » qui manquait au Blog !! 😉
Superbes photos ! J’ai toujours eu peur de conduire avec des talons (pas peur d’abîmer les talons hein !! Mais peur d’être gênée). Ce ne sont pas des bottes de moto que tu as du coup ?
Bonjour Nelly, tu as l’oeil, ce ne sont pas du tout des bottes moto mais des bottines Minelli… Etant petite, je chevauche les hautes motos plus facilement avec des talons ! Essaie, tu verras que ça change tout 🙂
Elles sont chouettes tes bottes ! Et du coup tu as un super style sur cette bécane. Entre ton acolyte qui arrive à conduire avec des Patricia Blanchet et toi, ça me motive pour essayer les talons (pas que pour la hauteur mais pour le staïle 😉
Il y a 2 limites à porter des chaussures de ville – qui plus est des talons – à moto : La première est que niveau sécurité, on est à 0, mais bon, en ville, sur des trajets courts, pas besoin d’être équipé comme Robocop, après chacun(e) prend ses responsabilités, toujours le même débat ! (cf http://kissnvroom.com/mood-of-the-day/un-coup-de-frais). Deuxième limite, le sélecteur et le repose-pied peuvent abîmer le dessus de la chaussure et l’intérieur du talon. Au moins pour limiter les dégâts sur le dessus, je te conseille d’enfiler une demi-chaussette sur ta chaussure gauche, de la même couleur pour plus de discrétion, et de l’ôter une fois que tu descends de ta moto ! Tes Patricia Blanchet garderont leur superbe 🙂
J’ai déjà un truc en caoutchouc spécifique sur le sélecteur. En fait j’avais surtout l’impression que les talons pouvaient s’accrocher sur le repose-pied et gêner les manoeuvres mais c’est peut-être une question d’habitude ? Et que par ailleurs les talons étaient du coup soumis à ce fameux repose pied que est susceptible de les abîmer. Que de questions existentielles 😉