Test casque
Dexter Marty
Changer de casque de tous les jours, c’est un peu comme si votre « vous-enfant » devait remplacer son doudou préféré par un autre du jour au lendemain. Un tsunami en somme.
Challenge donc, que de lâcher mon Nolan fétiche (moche mais pratique) pour le Marty, dernier né de Dexter, la marque de Motoblouz.
Les scientifiques disent qu’il faut 21 jours au cerveau pour acquérir une nouvelle habitude. C’est donc avec plaisir et patience que je me suis livrée à l’exercice proposé par la dynamique marque française, dont l’identité visuelle a récemment été revue de fond en comble.
J’adore toujours recevoir des colis, sans doute une réminiscence vivace de souvenirs de pochettes surprises enfantines. Le carton envoyé par Motoblouz n’a pas dérogé à la règle : impatience et curiosité mêlées ont précédé un déballage frénétique !
Le premier contact avec le Marty est évidemment admiratif. Ultra léger, compact, son design rétro et ses finitions impeccables en font une évocation très réussie du Bell Bullit.
A l’essayage, le visage reste fidèle à lui-même, pas de joues qui remontent, ni de sensation de claustrophobie comme dans certains intégraux. Le champ de vision est ultra large, le menton dégagé, on respire.
Seul bémol : les mousses, un peu dures. Davantage de rembourrage pour sentir que le casque épouse parfaitement la forme du crâne serait bienvenu (on me dit dans l’oreillette que ces points sont actuellement à l’étude par l’équipe Développement Produits).
Question insonorisation, les mousses ne couvrant pas vraiment les oreilles, le Marty pourrait donc mieux faire. Pour un usage urbain, Paris en l’occurrence, cela reste cependant amplement suffisant.
Côté vision, le Marty peut être porté avec une visière bubble ou des goggles. Motoblouz m’avait préconisé l’usage du masque vintage Binocle mais j’avoue ne pas avoir été totalement conquise par ce dernier. Autant question look, l’ensemble en jette et vous assure un parfait anonymat tout en élégance. Autant question confort, je n’ai pas réussi à m’habituer, même après les fameux 21 jours.
Le masque réduit en effet beaucoup le champ de vision, contraignant à tourner fortement la tête sur les côtés pour assurer la visibilité nécessaire. Et personnellement je l’ai trouvé un peu trop grand pour mon visage, avec une tendance à l’écrasement du nez, rien que ça.
Chers lecteurs, si vous avez des conseils à me donner sur la manière de caler son masque dans son casque, je suis preneuse, car je compte bien prolonger l’expérience malgré tout !
J’ai en attendant préféré opter pour une paire de lunettes de soleil à glisser dans les mousses. Il faut croire que cela m’a porté chance car je suis passée à travers toutes les pluies d’orage de ce mois de mai parisien.
Dernier argument pour la fin : le prix. Comme pour l’ensemble des produits de la marque Dexter, il est bien sûr imbattable : 143,90 € !
Renseignements pris auprès de Motoblouz, leurs casques sont fabriqués en Asie, dans des usines spécialisées. Une équipe d’une dizaine de personnes sur place s’assure du contrôle de la production, ce qui permet de monter progressivement en qualité de fabrication. Et Motoblouz étant très à l’écoute sur les retours des tests, nul doute que leurs produits ne vont cesser de s’améliorer.
En résumé, si vous cherchez un casque looké, à l’esprit vintage et à petit budget, le Marty est fait pour vous. Son côté vintage et ses finitions ultra soignées parachèveront l’ensemble de vos tenues motocyclistes. Quant à mon cerveau et ses habitudes, ces 21 jours de test auront suffit pour me convaincre de le porter au quotidien : ou comment laisser tomber avec joie le « moche-mais-pratique » au profit du « beau-qui-rend-heureux » !
FICHE TECHNIQUE
SECURITE
- Coque en fibre de verre assurant résistance à l’impact pour un poids contenu de 900g +/-50
- EPS 3 épaisseurs Conehead Technology pour une résistance optimisée
- Fermeture par jugulaire Double-D contre courbée pour une serrage au plus proche de votre morphologie
VISIBILITE
- Prédisposé à recevoir, sur les boutons pressions, l’écran DEXTER BUBBLE PLUCKER ELEMENT Clair, Fumé ou Jaune
- Prédisposé à recevoir les lunettes DEXTER B52 ou les BINOCLES
LES PLUS
- Strap arrière afin de maintenir les lunettes
- Une ventilation buccale
- Intérieur Simili cuir de qualité perforé afin de replonger à l’époque du Continental Circus
- Intérieur démontable et lavable
- Très compact
INFORMATION COMPLÉMENTAIRE
- Homologué ECE 22.05