En goguette en Guzzi

En goguette en Guzzi

Par un beau samedi du mois de juillet (vous savez, un des rares où les Parisiens ont pu se plaindre d’avoir trop chaud), nous nous sommes rendues chez Urgence Scooters, qui, comme son nom ne l’indique pas du tout, est distributeur Moto Guzzi !
Si vous êtes aficionados de la marque, nous vous conseillons vivement cette magnifique concession sise dans le 16e arrondissement de notre chère capitale. L’accueil est y est extrêmement chaleureux et professionnel, le lieu est spacieux, lumineux et la sélection d’équipements proposée à la vente fort alléchante. Que demande le peuple ?!

Mission du jour : tester la V7 III et la V9 Bobber dans les rues de Paris, faire quelques photos et répondre aux questions savamment travaillées de Louiza, community manager chez Urgences Scooter.
Nous sommes pour l’occasion escortées par notre photographe préféré, Guillaume B. pour les intimes, à qui nous devons la quasi totalité des clichés de l’article. Vous jugerez par vous-même !

Une fois le brief « technique » terminé, la remise des clés effectuée, à nous l’aventure ! Enfin, ne nous emballons pas, nous n’avons testé les belles que du 16e jusqu’aux Invalides. Un samedi d’été certes, avec une circulation nettement amoindrie, ce qui nous a permis de franches accélérations et de bons tours complets de ronds-points (ne vous moquez pas, on fait avec ce qu’on a, les belles routes à portée de roues sont à minimum 50 km de la capitale !

La V7 III

Sans conteste notre chouchoute du jour !!

Commençons par un peu d’histoire autour de la Moto Guzzi V7, qui fête cette année ses 50 ans.
C’est dans les années 60 que Moto Guzzi lance son fameux et célèbre moteur bi-cylindre en V, à partir duquel seront créés les modèles V7 et V9. En 2004, Piaggio acquiert Moto Guzzi et lui redonne toutes ses marques de noblesse. Plusieurs modèles vont alors voir le jour (le roadster Breva 1100, la Griso 1100, la Norge 1200…).
La nouvelle gamme V7 est lancée en 2012, et se révèle rapidement être un franc succès, suivie par les versions II (en 2014) et III (2017).
A chaque nouvelle « release », l’ergonomie, la qualité des matériaux et des finitions, la fiabilité et le moteur sont revus pour répondre aux exigences du marché. Ainsi, l’ABS, la 6e vitesse et le contrôle de traction voient le jour sur la V7 II, gamme composée de plusieurs modèles : Stone, Special et Racer.

Les nouveautés de la version III de 2017 ? Un peu plus de puissance (on passe de 48 à 52 chevaux), de nouvelles couleurs, un moteur revisité et une partie cycle optimisée. Nos impressions ?

Look
Wahou, ce roadster racé est reconnaissable entre tous ! La ligne de la moto est bien équilibrée, compacte et séduisante. La selle courte et plutôt basse convient aux petits gabarits. Les plus grands seront aussi confortablement lottis. On apprécie aussi le phare rond chromé désuet.
Le guidon est assez large, mais rapidement appréhendé pour se faufiler en ville.
Le réservoir a été aminci par rapport à la version II et le célèbre aigle Guzzi trône désormais seul de chaque côté du réservoir pour plus de sobriété et d’élégance.

Bruit
Rauque, profond, libre, il est magnifique ! Les échappements d’origine sont donc tout à fait satisfaisants, ce qui est un point positif côté budget et question homologation. Last but not least, ils sont mats et la ligne très jolie.

Sensations de roulage
Ça chaloupe, ça chaloupe ! On retrouve le fameux balancement de la V7, lié au renversement du moteur. Comme l’impression d’être sur un bateau qui tangue. Ou un cheval qui s’ébroue, au démarrage surtout. De prime abord, ce tangage est un peu déroutant, puis on se laisse bercer et on accélère le rythme !

On passe rapidement tous les rapports (sauf la 6 en ville), quel couple ! Cette petite V7 est vraiment agréable à piloter dans Paris. Ses petits chevaux (52) n’ont rien à envier à d’autres motos plus fournies. Dynamique et légère, elle réagit à la moindre accélération et ronronne pour notre plus grand plaisir.

L’amortissement
Ferme, il est appréciable en ville. Pour de plus grands trajets et en rase campagne, il nous faudrait réemprunter la moto (Louiza, si tu nous lis… 😉 ) !

La consommation
Economique ! Avec ses 4,5 litres au cent, elle est idéale pour la ville comme sur route ouverte.

A changer
Comme souvent sur les motos d’origine qui répondent aux exigences d’homologation, les gros rétroviseurs et la bavette qui supporte la plaque gâchent quelque peu la ligne de la moto.

La V9 

Disponible depuis le printemps 2016, cette custom existe en deux versions : la Roamer et la Bobber, objet de notre test. Concurrente édifiante des petits Sportsters Harley, elle a un look rebelle. Les roues sont dodues, caractéristiques des bobbers. Un brin plus puissante que sa petite sœur la V7 (853 cm3 pour 55 chevaux), elle est ultra maniable et joueuse.

Sa position est clairement custom, avec ses repose-pieds en avant et son guidon ultra large. Mauvaise surprise pour les grands gabarits cependant, il n’y a pas la place pour caser les gambettes… Cam et son 1,76 m peuvent en attester, il lui a fallu se mettre relativement en arrière sur la selle pour éviter de se cogner les genoux.

En tout cas, ces deux belles ne sont pas passées inaperçues dans les rues de Paris, le son les précédant faisant se tourner toutes les têtes. Quant à la séance photo sur le rond point des Invalides, elle a failli causer deux trois accrochages et nous pouvons à présent clamer haut et fort connaître sur le bout des doigts toutes les priorités à droite de cette place !

En résumé

Nous serions bien reparties avec la V7 !!
Ce n’est pas la première fois que cette petite moto nous fait de l’oeil : Clara l’avait testée en version scrambler lors d’un reportage pour Café Racer Magazine et Cam à Montlhéry au Café Racer Festival. Nous étions déjà sous le charme… Cet essai a confirmé le sentiment naissant, il va falloir songer à agrandir nos collections respectives !

Texte : Cam et Clara
Photos : Guillaume B.