Nice People #11 Sacha Lakic

Nice People #11
Sacha Lakic

Voici la retranscription d’une fabuleuse interview que nous avons eu la chance de mener il y a quelques années avec cet éminent créateur designer, Sacha Lakic. Il est notamment à l’origine de la sublime Voxan Black Magic.

Sacha, merci de ta patience, cet article paraît bien plus tard que prévu… Surtout pense à le commenter si tu souhaites apporter des compléments d’information ! 

Comment es-tu devenu designer ?

Je suis né dans la mode, j’ai grandi dans cet univers de tissus, photos, défilés. Mon père était styliste modéliste pour de grandes maisons comme Saint Laurent, Cherrer, Ricci.

Comme chaque gamin, j’ai voulu l’imiter, et pendant qu’il dessinait des robes, des manteaux, de mon côté, je dessinais ce que je voyais dans la rue, des motos, des bagnoles, car c’était plutôt cela qui m’intéressait. Mais j’aimais aussi la mode, je maîtrisais toutes les machines et outils de mon père, et pendant l’adolescence, je modifiais mes jeans, je transformais mes vêtements. Je n’osais pas les montrer à mes potes, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.

Ce qui me plaisait était de faire des choses avec mes mains. J’aimais voir des trucs sur papier d’abord puis en vrai.

 A l’époque j’hésitais entre la mode ou un univers plus technique, et mon père m’a dissuadé d’aller vers la mode. Pour lui, ce n’était pas un univers idéal, donc il était très fier que je me dirige vers un autre domaine.

 

Ce qui a fait tilt ?

C’est la rencontre avec la Mustang Fastback Steve McQueen, vert bouteille métallisée. Nous vivions, avec mes parents, rue Nollet dans le 17ème, et sur le chemin du retour de l’école, je vois garée une Ford Mustang. Je regarde cette bagnole et je suis comme aimanté, je tourne autour, je regarde dedans… et je commence à observer les choses, je vois les autres voitures à côté et je me demande, mais pourquoi me fait-elle autant d’effets? Une fois rentré chez moi, j’ai voulu la reproduire de manière obstinée mais c’était compliqué ! (ndlr : à l’époque il n’y avait ni Internet ni Smartphone)

Cette bagnole a déclenché chez moi plusieurs choses : déjà elle m’a ouvert l’esprit, elle m’a donné envie d’observer les autres voitures. Et ensuite elle m’a donné envie de dessiner. J’ai commencé alors à aimer d’autres voitures, et au fil du temps, vers 12 ans, j’avais un carnet de dessins énorme. Tout était reproduit de mémoire. Et ensuite j’ai commencé à créer, à dessiner des choses sorties de mon imagination.

Je voulais capter les détails que j’aimais pour les dessiner. J’ai adoré toute la période entre la fin des années 50 jusqu’aux années 70 : les voitures italiennes, la mode, la musique, le cinéma, j’étais fascinée par cette époque.

 

Guillaume de Tendance Roadster, arrive à la terrasse de notre café, en trombe avec notre Voxan Black Magic.

Sacha : « Elle est sympa comme bécane ! Ca me dit quelque chose ! Attends je vais quand même aller la voir de plus près… Qu’est-ce qu’elle est belle, elle a quand même de la gueule ! Souvenirs souvenirs, séquence émotion ! »

 

Quelle est ta formation?

J’ai fait une école d’ingénieur sur 5 ans, qui passait en revue tous les métiers de l’automobile.

Puis je suis rentré chez Peugeot avec Paul Bracq (ndlr : célèbre designer chez Mercedes dans les années 60 puis, Peugeot), c’est lui qui m’a formé. La première chose qu’il m’a dite est : « Un designer doit savoir transformer son dessin en réalité tridimensionnelle ».

J’ai appris à travailler la clay, sorte d’argile que tu ramollis dans une étuve et quand elle est à 55 degrés, elle devient molle comme de la pâte à modeler. Tu peux alors l’étaler sur tes mousses, à l’air ambiant elle redurcit et peut alors bien se façonner.

 

Quel est ton terrain de prédiction ?

Je suis surpris d’aimer plein de domaines. J’ai un long parcours bagnoles et motos, j’ai fait des missions pour Yamaha, Piaggio, Bimoto, ils me demandaient de faire des designs. Pour Piaggio par exemple, j’ai travaillé sur des concepts, notamment l’Hexagone, le gros Vespa. J’étais un consultant externe pour eux.

Puis j’ai fait la rencontre de Francois Roche de Roche Bobois qui avait flashé sur mes vélos, et me demande : « pourquoi ne fais-tu pas de meubles ? Quand tu es prêt, viens me voir, ma porte sera toujours ouverte ». Il a vu en moi le potentiel, il a été sensible à mon design.

C’est ainsi qu’est né le lit Onda : ce fut une sacrée prise de tête car un lit, c’est super chiant ; j’ai alors essayé de trouver dans mon passé des idées. Quand j’étais petit, je rêvais que mon lit se transformait en tapis roulant et me faisait voyager, découvrir des paysages extraordinaires et me ramenait juste avant la sonnerie du réveil. J’ai alors essayé de matérialiser ce lit : bois moulé, cadre large multiplis formé, avec un principe de futon (influences japonaises), lit minimalisteS’en sont suivis un semainier, un vaisselier, tous minimalistes,… Cette gamme a reçu un prix à Rome en 1995, ce fut le grand départ ! Quand tu as des personnalités qui voient en toi un potentiel que tu ignores, tu ne peux pas les décevoir.

En 2004-2005, j’ai créé la collection Speed-up et notamment le buffet monolithique, hyper futuriste. 

Dans la campagne de communication, Roche Bobois voulait mettre en avant le côté décalé, avec l’idée de mouvement et de dynamisme lié à la moto et l’auto, dans tous ses meubles.

Le moteur c’est le coeur, et tout le reste c’est l’écrin. Comment transposer le mouvement au meuble ? Le meuble pour moi doit suggérer le mouvement, il est profilé, asymétrique, comme les ondulations en façade d’un des buffets Speed-up.

Un autre modèle que j’ai créé, plus tard, est le Bubble sofa (qui a reçu le Gold Award au Luxembourg Design Awards dans la catégorie Product Design, en 2015, ndlr) ; là, c’était la métaphore du nuage, qui est une autre forme de mouvement.

Le mouvement donne une âme à l’objet. Une moto, elle, a déjà une âme, elle vibre, elle ratatouille, elle a ses humeurs, c’est un être presque vivant, magique !

Ma collab avec Roche Bobois est devenu un vrai business puisque je crée 2 collections / an depuis 2005 ; le challenge est de sans cesse me renouveler…

La force du designer, c’est se mettre en danger, que va-t-il pouvoir inventer de nouveau ? Le design n’est pas une science exacte, on ne peut pas savoir si ça va plaire ou pas. Il faut être honnête avec ce qu’on fait, le faire avec passion.

 

Que préfères-tu dans ton métier ?

Je rencontre plein de gens, je voyage tout le temps !

Il y a une prise de risque permanente, il faut que ce soit beau ! Quand je rentre dans une équipe (souvent des start-ups avec plein de projets), on se soutient en termes de design et de communication.

Ma journée-type ? Elle change tout le temps ! J’ai un studio design avec une équipe de 5 personnes. Chacun a son rôle et je fais aussi appel à 5 freelances quand c’est nécessaire.

Je suis le directeur artistique, je survole tous les projets, balance parfois des croquis mais n’ai plus le temps d’être sur un projet de A à Z.

La moto, cela rapporte peu… Tu fais ça par passion et tu essaies de survivre. J’avais de la chance avec Piaggio à l’époque car c’était super bien payé, mais aujourd’hui les marques ont des designers intégrés.

Ma vie est partagée entre Luxembourg et Paris le weekend. Pourquoi Luxembourg ? C’est à 2 heures de Paris, et même si les impôts sont élevés, il y a quelques avantages pour ceux qui sont payés en royalties.

 

Comment as-tu découvert la moto ?

Un voisin de mes parents bricolait sans cesse, il était beau gosse, avait tout le temps des nanas différentes, et possédait plein de motos, des 2 temps, 4 temps, il avait 2 ou 3 Goldwing ; un jour il achète une vieille 125 RD 2 temps et la bricole avec moi ; quelle excitation quand je suis monté dessus, j’ai découvert la sensation d’être sur une vraie moto, avec ses vibrations, la largeur du réservoir, « truc de mec »  !  C’était très sexuel,  tu fais corps avec la machine, 1ère, 2ème, 3ème, c’est jouissif !

 

Sur quoi roules-tu ?

A Luxembourg, mon garage est quasi plein : 2 Harleys (Dina S pour faire la BT 03 et une Breakout, Dragster, softail très long, une vraie Harley massive, élégante, racée, elle a du coffre, ça marche bien entre 1500 et 3000 tours minute), Une Black Magic, une Ducati 1100 EVO diesel pour en faire une prépa (un prochain Cafe Racer Blacktrack, la BT 06 ? ndlr)

Un de mes plus grands kiffs est le souvenir de ma Ducati SS 900 avec son moteur à air !

 

Pourquoi fais-tu des motos ?

Concernant les Blacktrack, je voulais créer une image forte autour de cette marque pour associer des accessoires, (lunettes, bagages,…) et faire des collab.

Le nom Blacktrack est né d’une évocation de circuit, route, piste de ski qui serpente.

Mes prépas agacent parfois les marques car je ne les tiens pas forcément au courant, je n’ai pas besoin d’eux ! Les retombées sont énormes et ils ne peuvent pas bénéficier de cette visibilité…

Moi j’ai besoin de faire des trucs par moi-même ; c’est une galère de travailler avec les constructeurs car il y a beaucoup trop de contraintes ; ils veulent que ce soit reconnaissable, moi je veux être libre ; et financièrement je peux m’abstenir d’eux.

 

La Voxan Black Magic

Quand Didier Cazaux a racheté Voxan (prononcer « Voxane »), j’ai lu quelques interviews de cet homme, et ai voulu participer à la relance de la marque ; il s’agissait d’une initiative spontanée, j’ai dessiné le roadster, et ai contacté Cazaux en lui envoyant un email avec un dessin, assorti d’un message : « ça coûte X € et la moto peut être prête en 3 mois ».

La maquette a été finalisée, avec le châssis poutre, le cadre suspendu…

A l’époque, ce projet de moto française était basé sur un moteur de Yamaha TDM, puis une entreprise,  Sodemo, est rentrée dans la boucle et a étudié l& V2.

En parallèle, j’ai commencé à travailler le châssis avec Alain Chevallier (« killeur » en terme de conception de châssis pour les motos de course) : il m’a dit : « dessine ce que tu veux, car n’importe quelle moto va tenir avec moi »

Donc je suis arrivée avec ces 2 tubes comme des épines dorsales, pas besoin de soutenir le moteur par le bas. Une forme a plusieurs fonctions, chaque élément est optimisé, chaque pièce a au minimum deux utilisations.

Ma raison de conception de ce châssis : si le bloc moteur châssis est minimaliste, il peut y avoir plein de modularités, de variantes de motos !

La Norton Manx était un de mes fantasmes qui a inspiré la Voxan Black Magic.

L’idée était de proposer à Cazaux une moto inspirée du passé tout en amenant un ADN à la marque Voxan : connotation anglaise, racée qui a accroché les anciennes générations mais aussi les nouvelles générations ! Et puis en 2004, il n’y avait que des japonaises très carénées.

Il y a eu un buzz de malade pendant le salon (Mondial de Paris en 2003), avec bien plus de pré-ventes que prévu ! 

J’ai eu une totale liberté sur ce modèle, la suite de l’aventure a été fabuleuse, et notamment la communauté créée avec tous les possesseurs. A l’époque, les 15 propriétaires se retrouvaient à Paris pour des runs.

240 motos ont été produites officiellement. Moi j’ai la 88 (et moi, la 166, ndlr)

Je suis assez fier de cette machine car c’est la représentation idéalisée de la moto. C’est un vrai Café Racer dans toute la noblesse du terme. Chaque élément est à la fois un élément technique et bien dessiné.

Quand un ingénieur de génie te dit « fais-toi plaisir », tu en profites ! Ce qui était important pour moi dès le départ était le moteur. 

Le plus efficace était d’aller directement de l’axe du bras oscillant vers la ligne de direction. C’est le plus efficace mais c’est trop facile. Tu plombes tout le moteur, tu ne vois plus rien, juste une poutre. J’ai dit à Chevallier que je voulais voir le moteur, que le cadre devait être polyvalent. A l’époque j’avais dessiné plusieurs machines sur le même cadre pour voir les évolutions possibles.

Le nom Black Magic vient que j’ai toujours eu un faible pour le mot « Black ». Black, ça claque ! Il y avait un scooter Yamaha qui s’appelait le Black Cristal et il avait fait un carton (châssis cadre en carbone)

« Magic » vient d’un morceau de Santana « Black Magic Woman ». J’adore ce nom « Black Magic » !

Photos : Stefan Deneuvelaere

 

Que penses-tu de la fin de Voxan ?

C’est une déception : un tel savoir-faire qui a été gâché par le manque de vision de Cazaux… Tout est parti en vrilles quand il a fait visiter l’usine par des chinois et des indiens. Il n’y avait plus aucune passion, seul le porte-monnaie comptait.

Il aurait fallu une programmation sur plusieurs années, trouver des partenaires…

 

Comment définirais-tu ton riding style ?

Selon la moto, il diffère. Avec Harley, j’adopte un style de conduite enroulé, j’apprécie la sonorité de la machine, j’attaque un peu moins car elle frotte et freine mal.

Avec la Voxan, j’essore la poignée : quand je l’ai ramenée de Paris à Luxembourg, j’ai fait de grandes enfilades à 200 km/h, le revêtement était parfait, la moto me scotche. Cette moto est extraordinaire, conçue pour les grandes courbes !

 

Où en est la Wattman ?

Ce projet est né de Gildo Pastor, qui avait envie de développer ses projets Venturi sur Voxan.

La question de départ était : comment rendre une moto électrique sexy ? Car une moto électrique, de base, ne l’est pas ! Ce qui est sexy sur une moto, c’est le moteur !

Je me suis posé la question du positionnement. Comment ? En me demandant où la moto électrique avait du sens. La moto a du sens en ville, ok. Il n’y a pas de sens pour une moto de vitesse, selon moi, car au bout de 15 kilomètres, plus rien.

Idem pour les motos routières car on a besoin de confort, les bagages sont déjà lourds, si en plus il faut ajouter la batterie… Aucun intérêt ! Et enfin pour les roadsters, on veut de la légèreté, du dynamisme et un cafe Racer mise tout sur le moteur.

Le seul endroit pour moi où la moto électrique a du sens est le Power Cruiser, un truc qui t’essore, et tu enrhumes tout ce que tu bouges sur 400 mètres – 1000 mètres grâce au couple instantané et colossal.

La Wattman est née ainsi. En terme de design, c’est une autre paire de manches. Car une fois que tu as défini le positionnement, il faut lui donner de la gueule ! J’imaginais la Wattman ainsi : tu as d’abord le châssis sur lequel est pluggé le train avant puis le train arrière. Tu as les batteries encapsulées dans deux éléments en aluminium qui forment un mono bloc châssis. Puis tu visses le train avant, la fourche et le train arrière. Pour une moto électrique, elle n’a pas ce côté « valise », mais plutôt « taillé masse ». Pour ceux qui l’ont vue en vrai, ils sont restés scotchés. En photo, elle semble un peu lourde, massive, elle traine par terre, mais quand tu la vois en vrai, tu ne sens pas la masse, tu sens le travail de l’aluminium. Elle évoque une pièce d’orfèvrerie.

Un proto puis l’idée était de partir sur une mini série. Mais Gildo a connu un AVC puis un drame de série Z à cause de l’argent. Il s’est exilé à New York et a laissé quelque peu tomber la marque. Il a envie de faire quelque chose mais ce seront des one shots pour faire vivre la marque. En tout cas moi je pousse vers cela.

 

Que penses-tu du marché de la moto électrique / mobilité ?

J’y crois mais c’est adapté à un usage urbain. Je ne vois pas encore comment cela peut s’étendre. Le gouvernement ne fait rien. Même Tesla fabrique ses propres bornes. Les produits, eux, continuent à avancer et à marcher de mieux en mieux ! J’ai eu beaucoup de plaisir à rouler sur les Venturi électriques, notamment sur les cols de Monaco, car tu entends juste le bruit du vent, l’expérience est fantastique.

Mais au fond de moi, j’aime sentir le moteur. Il s’agit de plaisirs différents. On est au tout début de l’histoire et il y a encore beaucoup de boulot, notamment de la part du gouvernement.

 

Ton souvenir à moto le plus mémorable ?

Mes souvenirs les plus mémorables sont ceux à moto. Souvent en roadtrip.

Je travaillais à l’époque chez Yamaha, j’étais à l’usine située à Saint Quentin dans l’Aine, et on venait de s’acheter deux bécanes avec le Directeur Marketing, une Speed Triple et moi ma Ducati SS. En pleine fin de dîner, vers 23 heures, nous savions que nous devions aller à Londres le lendemain pour une réunion de travail sur les vélos en carbone. Et là, après bu quelques verres, nous avons décidé de nous casser à Londres à moto. Sans trop savoir comment, nous sommes arrivés à 4h du mat. Tu sais que tu fais un truc débile mais tu le fais. Evidemment, à la réunion du lendemain, nous étions lessivés.

Autre souvenir, lorsque mon fils avait 9 ans, je l’ai embarqué avec moi pour un roadtrip avec ma Bimota mantra, on s’est fait tous les Pyrénées par les cols de Toulouse. Le vrai roadtrip entre mecs, avec un sac à dos et une brosse à dent.

Un autre souvenir, je roulais sur une Kawa 1000 Z, à Toulouse, sur une route que je connaissais parfaitement. Sortie de courbe, le revêtement était mauvais , j’ai guidonné, et la moto m’a échappé des mains. Grosse gamelle, depuis j’ai compris qu’il fallait mettre un cuir.

Je me suis assagi avec l’âge mais il y a eu une époque où je roulais comme un grand malade. Avant les radars, le périph’ était une sacré piste de jeu, de corde à corde…

 

As-tu des acolytes de virée ?

Ils sont tous rangés, j’en ai très peu, cela me manque. Soit ils sont tombés et ils sont dégoûtés, soit leur femme leur interdit d’en faire (bouh ! ndlr).

Je roule désormais seul, parfois je prends mon sac à dos et je file. Cela me détend, j’adore !

 

Pratiques-tu du sport ?

J’adore le vélo, et comme pour le reste, c’est l’objet qui m’a donné envie de faire du vélo. Quand j’ai vu ce vélo allemand en aluminum très long (comme un Fixie) avec transmission par courroie, très silencieuse, magnifique, j’ai eu envie de faire du vélo.

 

As-tu des adresses moto-friendly à nous conseiller ?

A l’époque, mon quartier était plutôt Rive droite, Bastille, rue Keller, passage de la main d’or, et là-bas il y avait des tous petits rades, des bars à vin. Je vais toujours là-bas, y a une vraie atmosphère. L’un de mes restos favoris est Chez Paul rue de Charonne.

Tu n’as pas besoin d’avoir une adresse moto-friendly, les gens nous accueillent plutôt bien en général…

 

Quel est le meilleur conseil moto que tu voudrais donner ?

Ne pas rouler au-delà de ses limites.

Anticiper, regarder tout le temps son environnement, le ciel, les voitures..

Un bon motard est un très bon conducteur de voiture. Car en voiture, tu as des réflexes de motard et tu es très attentif.

 

Quelle est la moto de tes rêves ?

Ma prochaine création  !

 

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Merci Sacha pour ce formidable moment passé ensemble. Nous avons adoré t’interviewer et sommes ravies que ce magnifique entretien soit enfin publié !

Merci aussi à Guillaume et son Apérock pour la convivialité du lieu !

 

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Plus d’infos sur la marque Voxan et sur Sacha Lakic :

Voxan Club de France

Sacha Lakic Design

Sacha Lakic chez Roche Bobois

 

Quelques vieilles publicités Voxan destinées aux motards testostéronés (non, ce n’était pas « mieux avant ! »)

 

Enfin, des photos de MA sublime Black Magic, en action sur l’autodrome de Montlhéry comme en pleine quiétude dans le Vexin !