Un dimanche de soldes à moto
Dimanche dernier, Guillaume et moi avons eu la brillante idée de nous mettre en quête d’un manteau pour homme… en soldes.
Nous voilà donc partis dans un grand centre commercial parisien, chacun sur sa moto.
Le temps ce jour-là était digne d’un bon mois de janvier : un fond d’air glacial, humide de surcroît. Qu’à cela ne tienne, nous nous équipons, plus ou mois consciencieusement. Tandis que GuiGui se contente d’un simple jean surmonté d’une grosse doudoune “Bibendum”, je sors quant à moi l’artillerie lourde : pantalon moulant sur legging, pull cachemire recouvert d’une fine doudoune Uniqlo, le tout agrémenté de détails qui composent un style bien chiadé : empiècements du manteau en lapin, cache-cou Royal Enfield, dissimulé sous un foulard féminin et coloré. Les petites bottines chocolat, le casque barriolé et son masque vintage, le tour de cou têtes de mort et l’air désinvolte, ont parfait l’ensemble.
On est coquette ou on ne l’est pas. C’est dans les gènes ou ça ne l’est pas.
Je passe l’épisode du shopping un deuxième dimanche de soldes, consternant et épuisant au possible. Surtout lorsque l’on ressort du mall… bredouillle.
Non, les plus jolis souvenirs de cette journée sont définitivement les épisodes à moto solo, mais en duo. Vous m’avez saisie.
Ce froid qui tétanise, paralyse même, ces doigts qui s’engourdissent, et cet air qui pénètre chaque interstice. Les joues s’affolent, les yeux picotent. On pense alors au prochain feu rouge qui approche : c’est le moment de reprendre ses esprits, tout embrumés. C’est surtout l’occasion de se regarder. Dévisager l’autre, son complice, son acolyte, son partenaire de virée, son amour. Encasqué, emmitouflé jusqu’au cou, au guidon d’une si belle et élégante monture, il est un régal du regard.
Ca y est, il est déjà temps de repartir, les moteurs vrombissent, et à nouveau, les sens s’agitent.
Nos deux motos fendent l’air de notre si belle capitale. La Seine surgit, les monuments défilent. Les engins jouent à se rapprocher, se quitter, se rattraper. Tels deux jeunes félins dans la savane, ils se testent, se jaugent, se chamaillent. Et ont terriblement envie de jouer et rouler, encore, plus loin, plus fort. Ensemble. En osmose. En symbiose. La moto solo, en duo. C’est bon, c’est beau.
C est malin, maintenant j ai la gaule…
J’ignorais que cet article susciterait de telles émotions incontrôlées ! À l’avenir je veillerai à apposer un panneau « attention, âmes sensibles, s’abstenir de lire » 😉
Merci pour cette belle photo et ce chouette article !
Dommage qu’on ne fasse pas encore d’articles de mode pour homme…
C’est très mignon cette histoire, un joli souvenir !
Merci beaucoup Isabelle !