Mon Zeph à moi
Mon Zeph à moi, il me parle d’aventures, comme le fredonnait une célèbre chanteuse des années 90. Enfin… me parlAIT d’aventures. Eh oui, ce week-end j’ai fait un truc de fou : j’ai vendu ma première moto. J’avoue que j’ai encore le coeur serré rien que d’y penser. Surtout que, prise par un déplacement professionnel la semaine précédent le jour J, je n’ai même pas pu lui faire un bon gros bisou ride d’adieu. Ce qui me console, c’est que sa nouvelle propriétaire est tout d’abord (vous l’aurez compris) une fille, et ensuite une fille qui fait un super métier – dont nous vous reparlerons très prochainement chez Kiss’n Vroom.
C’est que je l’aimais bien mon Zeph Heritage. J’avoue qu’au premier abord, quand je l’ai vu dans le garage qui la revendait, je suis restée dubitative devant ses couleurs acidulées. Celles des Z des seventies, m’a t-on alors soufflé dans l’oreillette. P-A-R-F-A-I-T. Cet argument combiné à son prix qui rentrait dans mon budget « démarrage de vie de motarde », il n’en fallait pas plus pour me convaincre de devenir sa propriétaire, j’adore les clins d’oeil historiques et vintage.
Vintage par conséquent son moteur. Evidemment. Et ses quatre carbus de 1998.
Bon, je ne peux pas affirmer que ce fut tout de suite évident entre nous. Cette petite bête n’avait pas servi depuis un an, quant à moi avec mes trente heures du forfait permis, autant dire que je n’avais jamais vraiment roulé de ma vie. Il a fallu s’apprivoiser. Lui faire faire quelques petits séjours au chaud avec réglages à la clé. Mais après quelques mois (et un bébé par-dessus le marché), ce fut l’osmose totale. J’avais percé les secrets de cette moto tellement attachante, au ronronnement et au parfum si caractéristiques.
Vous me direz, on trouve tous que sa moto a un bruit et une odeur bien à elle, n’est-ce pas ? Certes. Mais le Zeph… le Zeph ! D’accord un peu lourd à bas régime, ok le ralenti n’était pas au point… Cependant tellement souple dans les tours, tellement aérien dans les accélérations. Malgré le filet de gaz à laisser en permanence lorsque la moto était froide, un confort inouï dans la passation des vitesses. Et avec le recul, une super expérience de conduite extrêmement formatrice !
J’ai envie de croire que sa première moto marque comme un premier grand voyage. Ma prochaine monture sera Kawa ou ne sera pas 😉 Quant à toi, cher Zephyr, je te souhaite encore de beaux kilomètres à venir et n’oublie pas de me donner des nouvelles de temps en temps…
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Cet article est paru dans le Génération Moto #104.
Elle a fait rever du monde, cette serie Z, quand elle a apporte la reponse Kawa a la declaration de guerre Honda 750 cb. Sa descendante Zeph porte t-elle les memes genes?
Fin des annees 70, les 900Z alliaient performance et civilisation. La H2 rejoignait le clan des motos mal elevees, ou siegeaient deja la Commando, la Guzzi Le Mans, velocette Thruxton et plein d’italiennes de mauvaise vie.
35 ans plus tard, je n’oublie pas celle que j’ai connue.
touchant