Finis les bobos,
place aux Boubours
Nous connaissions les Bobos, Bourgeois Bohèmes, adeptes de l’authentique, du bio, de la culture ethno-éco et souvent concentrés dans des quartiers hautement valorisants intellectuellement et/ou gay-friendly.
Cette communauté s’érode pourtant, au profit d’un pendant plus trash et cool : les Boubours, ou contraction de Bourgeois et Bourrins. Place alors à la revendication du machisme, chauvinisme, du plaisir de soi, le tout sans complexes ! C’est ainsi que les Barbus assument leur pilosité, les ventrus leur goût de la bonne chère, et les connards, leur addiction… d’eux-mêmes, au diable les autres !
Un bourrin n’est-il pas «une personne manquant de finesse, un peu brute sur les bords» ? Le BouBour a quant à lui sa part de Bourgeoisie : manger des tripes, oui, mais pas n’importe où, mater des pépettes mais, pouvoir se les offrir, puisqu’évidemment, en plus d’être « couillu », il a le porte-monnaie bien rempli…
Et les motards dans tout ça ? Eh bien l’avènement du « vintage » symbolise le retour aux sources et l’attachement à des valeurs de tradition, mais la façon de s’habiller, se looker, se mettre en scène, prend des tournures de bourrinerie : barbes de plus en plus bucheronnes, regard nonchalant et macho, vêtements au look hipster , … Bref, tout la panoplie du vrai mec viril et rebelle qui prétend se ficher du qu’en-dira-t-on, alors qu’il n’en est rien !
Certains bobos deviennent naturellement des Boubours. D’ici à ce qu’il deviennent des Bobeaufs ? Il n’y a qu’un pas…
Crédit photo : Götz Göppert
Sources et inspiration : magazine Stratégies, Mediapart
Le truc amusant, c’est que « Boubours(e) » en ch’ti, ça veut dire « con ».
Coïncidence ?
A la lecture du bilan 2015 et donc à la (re)lecture de certains articles, je viens de me rendre compte que ce sont des photos de Guillaume qui illustrent cet article sur les « Boubours »…
Mais comment est-ce possible?… Guillaume n’est-il ps E-XAC-TE-MENT l’anti-Boubours?…
Les filles, je m’insurge !!
😉
Drôle. D’ici, c’est à dire loin de Paname, on observe le mouv’. Le mélange est savent. D’abord trouver une bréle genre improbable (500 CX par exemple, une des pires bouse de Honda…) alléger, supprimer, mettre une planche à la place de la selle, et Ho merveille, la citrouille devient art, beauté au sex appeal incomparable. Le look ensuite, Bobo, ou Baubour, hipster, bourlingueur. Mais pas motard, ni roule toujours, ca c’était avant. Et puis réunir tout ce petit monde autour d’un bière. Tiens il y a des dessinateurs, photographes, journalistes plus ou moins tourdumondistes, photographes de mode, modèles, et oui, le Hipster cher à Marie Claire est là aussi! Ha pas lui, c’est un Baubour? Mince, je l’aurai pas reconnu.
Bonjour Speed up 🙂
Merci pour ce commentaire bien argumenté ! En effet le look et l’apparence ont aujourd’hui plus d’importance que l’authenticité, quoi qu’on en dise… C’est d’autant plus édifiant chez les hommes qui passent désormais plus de temps à tremper leurs mains dans des pots de crème plutôt que dans le cambouis… J’aime bien cette vidéo, qui illustre plutôt bien nos propos :
Comme quoi, même le plus illustre événement moto « boubour » sait aussi ne pas se prendre trop au sérieux !