Finis les bobos,  place aux Boubours

Finis les bobos,
place aux Boubours

Nous connaissions les Bobos, Bourgeois Bohèmes, adeptes de l’authentique, du bio, de la culture ethno-éco et souvent concentrés dans des quartiers hautement valorisants intellectuellement et/ou gay-friendly.

Cette communauté s’érode pourtant, au profit d’un pendant plus trash et cool : les Boubours, ou contraction de Bourgeois et Bourrins. Place alors à la revendication du machisme, chauvinisme, du plaisir de soi, le tout sans complexes ! C’est ainsi que les Barbus assument leur pilosité, les ventrus leur goût de la bonne chère, et les connards, leur addiction… d’eux-mêmes, au diable les autres !

Un bourrin n’est-il pas «une personne manquant de finesse, un peu brute sur les bords» ? Le BouBour a quant à lui sa part de Bourgeoisie : manger des tripes, oui, mais pas n’importe où, mater des pépettes mais, pouvoir se les offrir, puisqu’évidemment, en plus d’être « couillu », il a le porte-monnaie bien rempli…

Et les motards dans tout ça ? Eh bien l’avènement du « vintage » symbolise le retour aux sources et l’attachement à des valeurs de tradition, mais la façon de s’habiller, se looker, se mettre en scène, prend des tournures de bourrinerie : barbes de plus en plus bucheronnes, regard nonchalant et macho, vêtements au look hipster , … Bref, tout la panoplie du vrai mec viril et rebelle qui prétend se ficher du qu’en-dira-t-on, alors qu’il n’en est rien !

Certains bobos deviennent naturellement des Boubours. D’ici à ce qu’il deviennent des Bobeaufs ? Il n’y a qu’un pas…

guiguibourremoi

Crédit photo : Götz Göppert

Sources et inspiration : magazine Stratégies, Mediapart