Bol d’Or 2017
En plein dans le bol
Trois jours hors du temps, hors du monde, trois jours savamment minutés par TAG Heuer et rythmés par les « blue lines » hypnotiques du circuit Paul Ricard. TAG Heuer VIP Experience : si nous nous étions attendues à de telles émotions en recevant l’invitation de Laura début septembre !
Souffle coupé. Jambes flageolantes. Joie intense. Admiration sans bornes. Tripes. Battements de cœur. Cernes. Courbatures. Se sentir vivantes et extrêmement chanceuses. Vous l’aurez compris, cette course mythique de 24 heures fut une de ces parenthèses enchantées de l’existence, celles dont on ne revient jamais vraiment les mêmes.
Par où démarrer ?
La base sans doute. S’immerger dans le décor en commençant par un baptême de piste derrière Max Neukirchner, ancien pilote de GP. Voilà qui remet les pendules à l’heure. Quand on sait que l’équipe gagnante aura fait 683 tours à la fin de la course, on ne peut que mesurer l’immense force physique et surtout mentale nécessaire à une telle épreuve.
Imaginez-vous dans un TGV lancé à pleine allure les fenêtres ouvertes : voilà, c’est à peu près la sensation ressentie tout du long des quelques secondes que dure la ligne droite du Castellet. On ne voit rien, on ne pense à rien, on se cramponne, on se raidit, on fait en sorte de ne pas décoller à chaque freinage, on bénit le double guidon fixé au réservoir. Après une minute trente à voir le bitume de très très près, retourner au stand, descendre de la moto, déplier ses muscles, prendre une immense respiration pour retrouver ses esprits et rétrospectivement tenter de réaliser ce qui vient de se passer. WOW.
Continuons par l’ambiance. L’excitation des spectateurs, le quasi recueillement dans les écuries, l’adrénaline du danger potentiel, la tension palpable mêlée au calme olympien dans les différents points de contrôle de la course : la « track direction » où se prennent toutes les décisions importantes liées au bon déroulement de la course, comme envoyer la safety car, convoquer les team managers lorsque cela est nécessaire. Le « timekeeping« , équipé par TAG Heuer bien sûr, temple des millièmes de seconde où les maîtres du temps veillent scrupuleusement sur les instruments de mesure extrêmement précis. L’OB van, véritable studio d’enregistrement et de montage, d’où partent en direct toutes les images diffusées à l’antenne dans tous les pays du monde. Quand on sait qu’Eurosport emploie une centaine de personnes pour couvrir l’événement, cela donne une idée de l’ampleur des moyens déployés.
Samedi 14:59:59
La foule retient son souffle. Les pilotes se sont statufiés sur les cercles blancs peints à même le bitume. Soudain c’est le coup d’envoi et le ballet des abeilles mécaniques se met en marche. Pendant vingt-quatre heures, ces machines et humains incroyables ne vont cesser de s’envoler, accélérer, freiner, entre deux retours au stand pour se régénérer et repartir de plus belle. La pit lane comme une ruche géante en perpétuel mouvement. Tension et concentration avant l’arrivée du pilote, effervescence pendant l’accostage, soulagement une fois que le remplaçant s’est relancé dans le tourbillon.
La nuit tombée, l’ambiance change radicalement. Les sons deviennent presque feutrés, la voix du speaker finit par s’éteindre, la foule des badauds se clairsème. Les bolides se font alors feux follets hurlants : feux jaunes pour les super stocks, blancs pour les EWC.
Les stands éclairés au néon prennent des allures de bloc opératoire. Les équipes veillent, surveillent la progression de leurs pilotes, préparent l’arrêt au stand. Les gestes sont précis, calibrés, chacun connaît précisément la tâche qui lui est assignée, chaque micro seconde va compter lors du ravitaillement. Le préposé à l’extincteur en combinaison ignifugée rappelle que le danger peut se déclarer à tout instant.
Au-delà de la performance surhumaine que représente le fait de rouler non stop pendant vingt quatre heures, ce qui frappe en vivant le Bol d’Or de l’intérieur, c’est l’engagement et la passion qui animent chacun de ceux qui contribuent à la course. Depuis les bénévoles licenciés en chronométrage de course, en passant par les teams des écuries, les Marshalls, les sponsors et partenaires comme TAG Heuer, les éminences grises d’Eurosport et d’EWC (Endurance World Championship), le directeur du circuit, jusqu’aux pilotes évidemment, tous les participants vibrent à l’unisson des moteurs vrombissants pendant ce tour de cadran.
Point d’orgue de ces trois jours incroyables ? Sans doute le tour de circuit nocturne par la voie de sécurité. Notre équipage en minibus se donne des airs de safari : approcher les bêtes au plus près sans les déranger, tenter de saisir l’instant avec nos appareils photo. Les phares de notre véhicule ont été soigneusement camouflés afin de ne pas distraire les pilotes, les points d’arrêt sont rigoureusement sélectionnés afin d’éviter le moindre risque en cas de chute des motos. Boules Quies vissées dans les oreilles, frissonnantes sous la brise rafraîchie, nous savourons le moment.
À moins que ce ne soit l’interview nocturne de l’équipe 100% féminine du Bol d’Or 2017 : la Girls Racing Team. Ou encore le tour en hélicoptère au-dessus du circuit, vue imprenable et magique sur les graphismes de la piste. Sans oublier les rencontres ultra sympas avec les équipe de TAG Heuer, EWC et nos homologues blogueurs.
Difficile de classer les souvenirs tant ce week end aura été intense et inédit. Plus jamais nous ne verrons une course d’endurance de la même façon. Merci encore à TAG Heuer de nous avoir invitées à vivre un tel événement et ainsi éprouver par nous mêmes le fameux slogan #DontCrackUnderPressure !
Derrière Max Neukirchner
Avant le départ
Ravitaillement
Sous contrôle
La nuit
Vu du ciel
Podium
L’hospitalité selon Tag Heuer
Photos : Camille & TAG Heuer
J’arrive un peu tard, mais sublime compte-rendu ! Vous n’avez pas eu le temps de vous ennuyer 🙂
Merci Seb ! Ce fut bien intense en effet 🙂