Balade morvandelle entre donzelles
Notre rendez-vous quasi annuel. Notre roadtrip ensemble, avec Marie. Notre moment privilégié où on part à moto, toutes les deux.
Marie, je l’ai rencontrée il y a 5 ans. Travaillant dans la même tour impersonnelle à La Défense, nos regards se sont croisés à une soiree d’anniversaire. Claire, je te présente Marie, Marie je te présente Claire, vous êtes toutes deux motardes. Ah oui ??? Cette brunette pétillante roule à moto ? Laquelle ? Une Street Triple ancienne version avec les phares ronds chromés ! Naaaan ? Mais j ai la même ! Blanche ? Oui oui, blanche aussi. Ca alors ! À partir de cette soirée de coup de foudre, nous sommes devenues inséparables. De virées en vacances, nous nous sommes initiées ensemble à la piste, et avons avancé dans la vie au rythme de nos motos 🙂
Tu fais quoi pour le we du 14 juillet ? Allez on va rouler !!! Cet appel a sonné comme une évidence.
Marie et moi, on est en phase totale. Enfin sauf sur la notion de fidélité. Tandis que je me suis laissé séduire par le charme italien, Marie reste toujours loyale envers les British. Certes, elle a troqué sa Street contre une somptueuse Daytona, mais ne jure que par la souplesse et l’allonge du trois cylindres. De mon côté, c’est sans concession que je suis passée au bi cylindre carabiné du gros Monster 1100 Evo.
Nos points communs cette année avec nos deux machines ? La position. Indéniablement, la Dayto est une moto parfaitement adaptée au circuit. Le Monster lui, fraîchement équipé de bracelets – lui conférant un look plus racé et sportif qu’à l’origine – concurrence sa copine anglaise. Bref, je vous laisse imaginer le confort de la position passée une cinquantaine de bornes.
On est des Warriors avec Marie, alors on roule avec nos belles et on ravale nos douleurs. On sent bien notre nuque, nos bras et nos poignets endoloris, mais on continue d’enrouler les kilomètres sans broncher. Jusqu’au soir où on n’a qu’une seule envie, les jeter sur leur béquille et se poser prendre l’apéro.
Fin de première journée justement, on débarque chez mes parents du côté de Dijon, après une journée chaotique. Faut dire qu’à peine avoir quitté notre aire favorite (la station Total de Lisses), nous avons vu de menaçants cumulus nous narguer. C’était fichu, la pluie avait décidé de nous couver pour la durée de la descente. Nous avons pourtant tenu à sortir de l’A6 à Courtenay comme prévu pour retrouver nos routes bis préférées. Les cieux s’étaient tellement acharnés que nous étions totalement « gaugées » (« trempées » en jargon bourguignon). Finalement, nous nous sommes réfugiées dans un troquet pour reprendre forme humaine, quelques forces et des chaussettes sèches, puis demander des sacs en plastique destinés à être mis sur les pieds et sous les bottes (petite astuce de motardes aguerries)
Faut savoir que Marie et moi sommes des nanas très optimistes, le pantalon de pluie ne fait jamais partie de notre check-list roadtrip…
Bref, nous avons donc décider de « tracer ». Il n’y a pas vraiment de plaisir à rouler sur des routes détrempées, tout en étant frigorifié… C’est donc avec regret que nous avons repris cette maudite A6, pour filer tout droit chez mes parents.
Ahhhhh le bonheur de se réfugier chez les siens dans un cocon aussi chaleureux qu’aimant ! Les bras engourdis, on s’est endormies, en rêvant de motos, lacets et beaux paysages…
Au réveil le lendemain, comme à l’accoutumée, mon père s’est paré de ses plus beaux atours de bikers pour faire un brin de route avec nous, chevauchant sa Harley vrombissante. C’est ainsi que nous avons arpenté la vallée de l’Ouche, toujours aussi charmeuse et nonchalante, sous un soleil désormais de la fête.
Puis direction Autun où une bonne viande Charolaise a ravi nos papilles.
Bonheur de reprendre la route et découvrir le Mont Beuvray via des routes sinueuses bordées de vert (je vous invite à tracer vos itinéraires sur une bonne carte Michelin !) pour finalement parvenir à une station balnéaire nivernaise, Saint Honoré-les-Bains où nous avons dormi dans un petit chateau charmant, le Castel des Cèdres. Un accueil des plus chaleureux nous a été donné, même si nous étions entourées de jeunes familles parisiennes avec enfants en bas âges, insouciants et bruyants… Un signe sans doute ?
Le lendemain, debout de bonne heure, nous nous sommes offert le luxe d’une mini thalasso aux thermes de la ville, avant de chausser nos bottes et commencer notre remontée sur Paris.
Impossible de ne pas faire notre halte habituelle autour des Settons, cette fois, ce fut le lac de Pannecière qui a obtenu nos suffrages. Petite pause bronzette-maillot sous les yeux dubitatifs des derniers campeurs de l’été. Faut dire que le spectacle valait le détour ! Nos grosses motos bien en place surplombant le lac, entourées de tout notre attirail, avec à leurs roues, deux naïdes en bikini et pieds vernis. C’est fou comme les bourguignons sont accueillants ! “Voulez-vous des cales pour vos motos?” – “Oh oui, volontiers !”
C’est l’esprit et le corps reposés que nous avons repris nos machines géniales mais infernales, direction Vézelay, un de mes villages favoris où une crêpe attendait de se faire dévorer, puis Toucy.
Pourquoi faut-il à chaque fois que les périples s’achèvent dans la douleur lorsqu’on habite Paris ? A6, périph’, il était temps que cela se termine. Et puis c’est ça les roadtrips en sportive et roadster “caférisé”, on est content de partir, et on est heureux de revenir chez soi… Avant de repartir… pour ressentir à nouveau cet état de grâce.
Ce plaisir intense égoïste car on est seul sous son casque et sur sa bécane, on exulte à la beauté de la nature qui surgit à chaque virage, on sait que son acolyte vit la même chose, et on se délecte des retrouvailles aux pauses, les bras raides, les cheveux en bataille, l’oeil désséché et le sourire vissé aux lèvres.
Quand en plus on a le même genre de motos, un rythme de roulage similaire, l’envie permanente de faire plaisir à l’autre, la complicité sans faille et une bienveillance absolue, alors forcément, on y retourne !
Vivement l’arrivée du printemps pour remettre ça entre morveuses… dans ce Morvan qu’on aime tant !
Article à retrouver en kiosque dans le dernier Génération Moto !
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Bonus ! Test produit Blouson Segura Lady Jones Rouge-Blanc
Ces 3 jours durant, j’ai eu le plaisir de tester le Blouson Segura Lady Jones en rouge et blanc, voici mes impressions :
Une couleur addictive pour un blouson en cuir de buffalo
D’emblée, il est spectaculaire ! Sa couleur rouge éclatant apaisée par des bandes crème lui confère un look rétro sexy. Blouson court et ajusté comme j’aime, il n’en reste pas moins très sécurisant. Le cuir de buffalo est épais et solide, les protections sont bien présentes, et on peut glisser dans la poche prévue pour, une dorsale souple niveau 1 ou 2. La doublure amovible beige est thermique et a bien joué son rôle de protection du froid… tout en ayant quelque peu limité le passage des gouttes lors des fortes intempéries que nous avons traversées pour descendre en Bourgogne…
Le Lady Jones et la pluie
C’est là où le bât blesse légèrement. Ce blouson n’est pas étanche. Il est conçu pour être arboré par temps sec, le soleil peut même lui donner une couleur légèrement patinée. En plus, délesté de sa doublure, l’intérieur du blouson est en maille filet, ce qui laisse passer l’air (juste ce qu’il faut !) et la transpiration, parfait pour les balades estivales !
Pour revenir à la douche que nous avons prise : comme nous sommes ici sur un cuir de qualité très supérieure, cela m’a permis d’attendre un petit moment avant de sentir l’humidité passer. Mais je me sentais mal ! « Pourquoi n’ai-je pas pris mon kway ? « , « mon pauvre blouson, il est en train de morfler ! » Que celui qui n’a jamais culpabilisé de compromettre son bel équipement à moto sous la pluie se lève maintenant ou se taise à jamais !
Du coup, après le bon détrempage que nous avons connu, le blouson est devenu un peu rêche. Il faut alors le nourrir intensément avec du lait adapté, et il retrouve (presque) sa splendeur des débuts.
Voici le blouson de Cam -quasi neuf – et le mien, après plusieurs balades dont la pluvieuse. On remarque un léger ternissement du rouge, comme si on n’avait pas utilisé Mir Couleur 😉
Le style par les détails
Plusieurs roadtrips ensuite ont permis de me conforter dans l’opinion que j’avais de ce blouson. Il fait tourner les têtes déjà ! Enfin un blouson qui en jette, féminin tout étant très protecteur. Les manches sont dotées d’une franche fermeture éclair, ce qui est bien pratique pour l’enfiler et ajuster ses gants. La fermeture principale est épaisse, solide, et visible. Attention donc à ne pas se laisser tomber sur son réservoir, les risques de micro-rayures sont réels. Les épaules et coudes matelassés ainsi que les détails cafe racer (le logo Segura et le 70 brodés sur les manches) sont vraiment craquants. Quant aux soufflets d’aisance sur les flancs, ils ont l’avantage d’être jolis et astucieux pour s’adapter à toutes les morphologies. Je fais une taille 36, la taille 0 de Segura m’allait parfaitement. Côté poches ? Le blouson en contient plusieurs, quatre à l’extérieur et une à l’intérieur, bien larges et utiles.
Comment le porter ?
Ce blouson est parfait au printemps et en mi-saison, voire début de l’hiver, avec sa doublure amovible qui peut même tenir chaud par premiers frimas ! Il faut juste éviter de trop prendre la pluie. Par précaution, je conseillerais de bien l’imperméabiliser avant toute sortie au cas où vous vous faites surprendre comme moi. La meilleure des solutions étant de le protéger avec une veste style kway, et de le laisser à l’abri si les prévisions ne sont pas clémentes.
Ce blouson s’accorde avec le reste de votre équipement technique : jean en kevlar bleu ou noir, boots noires ou chocolat, casques blanc ou noir…
Bref, ce petit blouson est de loin mon favori, et je ne me lasse pas de sa couleur. Il change clairement de tous les blousons noirs et sombres que l’on trouve dans tous les stores. A quand une démocratisation des couleurs pour les blousons femme ? Et je ne parle pas de détails rose fushia hein. Non je rêve de blousons bleus roi, jaunes, camels, multicolores, funs en somme ! Et je ne suis pas la seule ! Avis aux fabricants ! A part Segura et leur parti pris vintage / cafe racer, rares sont ceux qui prennent des « risques » et s’aventurent dans le joli prêt-à-porter pour femmes à moto.
Ce blouson Segura est bien l’un des seuls qui apporte de la gaieté dans mon dressing de motarde ! En plus il est assorti à mon Monster et au rouge Ducati, mais cela ne vous avait pas échappé ! A l’instar des sacs à casque Dal Zotto que l’on interchange selon nos tenues et envies, on veut des blousons moto coup de coeur à assortis à notre humeur !
Fiche technique :
- Blouson Segura Lady Jones Rouge-Blanc
- Blouson femme ajusté
- Matériaux : cuir de buffalo et cuir pleine fleur pour les bandes
- Renforts d’épaules et coudes surpiqués
- Doublure amovible thermique complète
- Protection coudes et épaules amovibles CE
- Poche pour dorsale CE
- 2 poches poitrine avec zip et 2 poches latérales
- Soufflets « smoke » sur les flancs
- Manchette fermeture par zip
- Disponible dans 3 coloris femmes et en version homme
- Disponible de la taille T0 à T5
Belle tranche de vie, merci.
Clyde