Au trial !

Au trial !

C’est la rentrée des classes, avec son lot de récits des vacances, bonnes résolutions, courses, planning, grand ménage, tâches administratives, stress… et nouvelles expériences !

C’était mon cas ce dimanche, puisque j’ai enfin testé la moto… trial à la campagne.

La veille, j’ai embarqué mon bébé de quatre mois en session shopping moto ! C’est Speedway dans le 18ème qui nous a vu débarquer, Bébédoux dans sa poussette citadine, une tétine logotée 46 au bec (merci à l’équipe marketing de Speedway et à Newman de St Ouen l’Aumône !) , et moi en petite robe légère et estivale.

« Bonsoir ! » m’apostrophe un charmant conseiller ! En tant que parfait pro, son attitude alors était dénuée d’à priori, ce qui m’a fait très plaisir. Les mentalités évoluent dans ce milieu autrefois réservé aux hommes, enfin !

Il me demande en quoi il peut m’aider, je lui réponds être en quête de bottes et genouillères de trial, pour une première initiation. Un seul essayage plus tard – faut dire que les modèles ne sont pas légion dans la catégorie femmes –  et me voilà repartie avec les bottes enfant Shot X10 et les genouillères Titan Sport de la catégorie enfant également… Merci Allan, vous avez été parfait !

Dimanche donc, me voilà au milieu d’un terrain vexinois, fraîchement équipée, avec mon chouette pantalon de survêt’ rose Superdry au-dessus des genouillères, ainsi que le blouson d’été Walt marron Segura aux aérations de circonstance. Un vieux casque DMD bariolé (modèle Roméo noir glitter) de chez Vintage Motors et mes gants jaune Royal Enfield (Tendance Roadster) complètent la tenue. Mon destrier ? une petite Beta Alp 250cm3 de 2000, légère, basse, bien adaptée au petit gabarit qui la chevauche.

Mon instructeur ravi de me voir lancée dans cette nouvelle activité, est ultra enthousiaste. « Assieds-toi au début pour bien sentir la moto, puis lève-toi quand tu seras prête ! » Evidemment, j’ai fait l’inverse, toute impatiente et grisée que j’étais. Et hop, une descente les fesses en arrière, puis la montée en penchant vers l’avant. Souple, oui souple sur les bras ! Hum, jugez par vous-même, on ne peut pas dire que je sois à l’aise, y a encore du boulot.

En tout cas, cette petite moto est idéale pour commencer le tout terrain car elle est très légère et facile. Dotée de vraies capacités de franchissement, elle incite vite au jeu. Côté sensations ? Cela ressemble à du VTT de descente, avec un moteur en plus ! Pas évident de manier les vitesses, puisque qu’elles sont très courtes donc on est rapidement en deuxième puis troisième, et comme il faut les passer à la volée en étant debout, c’est un peu technique au début. Heureusement, avoir de bonnes bottes aide grandement à « sentir » les vitesses sous le pied. Et puis le terrain d’entraînement était plutôt cool, un beau gazon 😉

Quant à la position, qui alterne la mise de poids sur l’avant et l’arrière selon la pente, sollicite clairement les cuisses et fessiers. Mesdames, mieux que le vélo elliptique, la moto trial !

Il est clair que la première descente raide est impressionnante au début, un peu comme une piste noire au ski. Et puis finalement, on se lance et… ça passe ! Rien ne résiste à cette petite moto.

Bon, au bout d’une demi-heure d’allers-retours « descentes-montées-petits passages », j’étais rincée mentalement (quand on intellectualise tout aussi !) et physiquement. Mon cher mari moniteur me propose alors une balade en forêt, moi passagère, lui pilote d’une Suzuki DR 350. Eh bien pour une fois, j’ai accepté et savouré d’être sur la selle arrière !

Conclusion : comme pour tout sport, le trial et l’enduro méritent entraînement, bon équipement, pugnacité. Avec un bel instructeur en plus et là, c’est la panacée !

Photos : Pierre Costes