Nice People #1  Georges Asséo

Nice People #1
Georges Asséo

Nous ne sommes pas peu fières d’inaugurer avec Georges Asséo notre rubrique Nice People.

Quel sacré personnage ! Une carrière dans la mode et la musique, ponctuée par une reconversion en businessman séduisant, et toujours la moto en filigrane de cette vie bien remplie. Chez Kiss’n Vroom, nous espérons que vous serez autant fans que nous après avoir découvert l’univers de cet homme au caractère affirmé et aux multiples facettes.

Georges a un monde bien à lui

Quand on arrive chez Georges, on pressent dès la boîte aux lettres qu’on ne va pas passer un moment comme les autres. Dès l’entrée, nous sommes saisies par la personnalité émanant de l’antre de notre hôte. Chaleureux, artistique, de bric et de broc…La bécane est partout, le second (que dis-je…dixième !) degré aussi.

Entre autres détails piquants, nous pouvons énumérer, rien qu’entre le salon et l’entrée : une planche de surf décorée en moto de course cassée, des casques à gogo, un briquet en forme de femme nue (on vous laisse imaginer d’où sort la flamme), des centaines de CD, plusieurs tables de mixage, des figurines de motocyclistes, un poulet de clown plumé en plastique.

La cuisine est sans aucun doute le clou de la visite, avec le mur de plaques de courses auxquelles il a participé depuis plus de vingt ans, le carter de BSA utilisé comme porte-ustensiles de cuisine, les vieilles enseignes lumineuses de stations essence qui éclairent la pièce, les bouteilles estampillées moto. Et surtout…des motocyclettes ! Dont une Motobécane Bonnie originale très rare, avec laquelle Georges effectuera en toute décontraction un tour d’appartement. Imaginez ce que cela aurait donné dans un 350 m² !

Chaque objet, chaque photo est prétexte à une anecdote réjouissante sur la vie de Georges. En voici une parmi des dizaines : à 17 ans, il s’était bricolé un casque intégral en collant du scotch sur son jet et partait à fond de train pour Montlhéry sur sa mob’ pour aller voir les courses dès qu’il avait un peu de temps libre. « Chaque mètre parcouru avec un engin à moteur est un pur bonheur ».

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Georges est casse-cou

Et cassé de partout ! Une rotule coupée en deux et rafistolée au fil de fer (véridique, Georges nous confie d’ailleurs que lui-même ne se déplace jamais sans un cintre de pressing quand il part en vadrouille), une épaule en vrac , des vertèbres, un coude…

« Quand je baisse ma visière, je n’ai plus d’amis » se plaît-il a dire des qu’il traîne ses pneus sur un circuit. « Je ne peux pas laisser quelqu’un devant moi, il faut que je le double !! ».

Gageons que notre homme n’a pas vraiment de mal à être fidèle à son mojo !

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Georges a eu plusieurs vies

Notre héros naît le 20 février 1957 à Neuilly-sur-Seine, petite bourgade chic à l’ouest de Paris que l’on ne présente plus. Vous noterez au passage que son anniversaire approche à grands pas, nous avons à cette occasion ouvert une cagnotte Leetchi. A vot’ bon cœur M’sieurs Dames !

Privé de vélo par ses parents dès son plus jeune âge, Georges se venge sur le skate board et devient le premier Champion de France de vitesse en 1977, pendant ses folles années d’adolescence. A défaut de vélo, la Mobylette puis la moto arrivent bien vite dans sa vie et ne cesseront d’en faire partie intégrante. Engagé comme coursier dans l’entreprise de son père après des études éclair au lycée Jean-Baptiste Say, il se distingue par la rapidité avec laquelle il effectue les courses. Anecdote rigolote – encore : son père est l’inventeur des couches jetables Nouvel Ange…sans doute baptisées en hommage au bébé innocent que devait être Georges.

[note de l’interviewé : « tu parles, j’étais déjà un monstre !! » 😉 ]

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Commence à l’époque une incroyable vie parisienne ponctuée de fêtes déjantées et d’expériences inédites, entre le Troca et l’avenue Paul Doumer. A vingt ans, Georges intègre une petite boîte de prodradio publicitaire, Volume, et apprend ce qui deviendra son futur « vrai » métier. Assistant au démarrage, il assimile très vite le chouette métier du son et finira réalisateur.

En 1983, il se retrouve dans le milieu de la mode. Il est au départ engagé en tant que monteur son chez Laurent Godard, qui est alors le pape des musiques pour les défilés. C’est le début de vingt ans de création, de rencontres et de folie. Ce n’est pas que la mode l’intéresse particulièrement, mais il se retrouve propulsé directement au top dans le milieu du Luxe. Difficile de résister ! C’est dans l’univers des podiums qu’il rencontre Anya, mannequin, qui deviendra son (ex !) épouse et lui donnera son fils, Frédérick.

En 1989, il crée son propre studio, Georges Sound, et est amené à concevoir et produire des musiques de défilé pour Jean-Charles de Castelbajac, Paul Smith, Sonia Rykiel, Dior, Hermès, Mugler, Givenchy, St Laurent, etc…, nous en passons et des meilleurs.

Georges parcourt la planète au gré des défilés et des shows. Paris, Milan, Hong-Kong, New York, Tokyo n’ont plus de secret pour lui.

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Sa mission : faire passer des émotions en lien direct avec le défilé, le créateur. On ne s’en rend pas forcément compte mais la musique représente 30% de l’émotion générée par un défilé. Cerner les goûts des uns et des autres puis une fois la carte d’identité sonore créée, concevoir le thème avec l’illustration en musique. On disait de Georges « qu’il était dresseur de poils ». Comme nous aurions aimé assister à l’un de ces shows !

Cependant il gardera toujours du recul sur ce milieu et ne perdra jamais ce grain de folie et cette intégrité qui le caractérisent. Et maintenant ?

Georges a un atelier de sellerie

Même qu’il s’appelle Sellerie Georges cet atelier. Qu’il a été créé avec son associé, Bruno Courtine. Et qu’il a une bien jolie communication visuelle que l’on doit à son fils Fred (diplômé de l’école Olivier de Serres pour ceux qui connaissent), directeur artistique de la marque.

Leur ambition ? Proposer aux ladies & dandies à moto des sacoches et accessoires chics et élégants : « modèles originaux déposés, rigoureuse sélection des matières premières, assemblage à la main par des maîtres artisans selliers. »

Un associé à Paris, un atelier dans le sud-ouest, des modèles intemporels, simples et élégants, des matériaux nobles et une fonctionnalité hors pair, il n’en fallait pas plus pour nous séduire. Bon, ok, il va quand même falloir négocier une petite augmentation avec nos boss pour pouvoir s’offrir une de ces beautés 😉

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Vous l’aurez deviné, le fil rouge de ces vies est la liberté. Liberté d’être soi-même, de tenter des choses, d’être décalé par rapport au monde qui l’entoure…quelle meilleure incarnation de l’état d’esprit motard aurions-nous pu trouver ?

A l’attention de toutes les Ladies (et des Dandies qui veulent faire plaisir à leurs douces qui roulent), nous avons confié une mission à Georges : inventer une mini-malle qui puisse se transformer en sac à main sitôt arrivée à destination ! Rendez-vous d’ici quelques mois pour suivre l’avancement de ce projet !

En attendant, allez faire un tour sur Sellerie Georges et découvrez le nouveau foulard en soie en cours de finalisation.

Foulard Sellerie Georges

Photos : Cam