Rouler au sec

Rouler au sec

L’obsession du moment : Rouler au sec.
Se réveiller difficilement et penser immédiatement et simultanément : que vais-je mettre aujourd’hui et pourvu qu’il fasse beau !
C’est là que le couperet tombe : il pleut et je ne veux pas prendre mon parapluie. Encore moins m’engouffrer dans le métro et me coller à d’autres sardines moites.
Une seule alternative, prendre ma belle, qui dort tranquillement dans le garage, et qui ne se doute absolument pas de ce qui l’attend.
Je me répète à moi-même : Qu’il vente ou pleuve, peu m’importe, je suis une super meuf. Et sans protection pluie s’il vous plaît.

Car il sera bien trop facile de ressembler à un sac poubelle, alors qu’être coquette en toute circonstance est tellement plus challenging !
Alors je m’aventure, dehors, le casque jet vissé sur le crâne et le masque vintage collé à mes yeux comme des étoiles de mer sur un rivage.
Nous voilà parties, les petites gouttes de pluie transperçant mon fin pantalon et ma doudoune non étanche. Ma courageuse partenaire quant à elle peine à adhérer au bitume et n’apprécie guère les trombes qui la malmènent.
“Quelle idiote” résonne dans ma tête à chaque feu vermillon.
Finalement le parcours interminable, 5 km plus tard, s’achève dans la douleur. Trempée jusqu’aux os, je ressemble à un petit animal mouillé dégoulinant.
Le brushing auparavant éminent, s’est transformé en serpillère au firmament !
Il est temps de se rendre à l’évidence. Je ne sais pas rouler entre les gouttes. Donc je ne suis pas une superwoman. Sous la pluie en tout cas !