Il était une fois, un motard en Uber...

Il était une fois, un motard en Uber…

Et si je vous contais une expérience insolite, celle d’un motard passionné, qui teste les chauffeurs Uber… Ah Uber, ce (gros) mot que l’on scande ou chuchote ! Brûlant sujet, il a beaucoup alimenté les apéros du printemps !

C’est un samedi soir sur la terre comme on les aime. Invités à un apéro-dîner sous le signe des Antilles (à nous les accras et le rhum arrangé), nous devons atterrir dans le… 9-3. A Aubervilliers plus exactement.

Si la route pour y parvenir ne nous fait pas peur, en revanche, l’optique de rentrer imbibé de rhum nous laisse sceptique. « Prenons un Uber ! » Pour moi, la solution est évidente. Quelques clics sur mon appli et débarque la berline. Je tourne la tête  : le motard qui m’accompagne s’émerveille devant la belle Mercedes. Il faut dire qu’elle est rutilante et impressionnante.  Ca change des vieux tacots aux odeurs de sueur et mégot. Lorsque le chauffeur, un bel adonis en queue de pie (j’exagère moi ? non ^^), se précipite pour nous ouvrir la porte, il n’en est qu’au début. S’enchaînent attentions prévenantes qui en deviennent agaçantes. On dirait des robots programmés à servir : physiquement identiques, ils vous disent bonjour toujours de la même façon, vous proposent de l’eau et des bonbons avec les mêmes mots. Le ton est neutre et impersonnel, froid au possible. Les chauffeurs d’Uber jouent à être chauffeurs, un peu comme des garçons de café. Mais au moins, tout ce cinéma est policé, caressant, respectueux, parfait.

En tout cas mon bourru de motard est aux anges. Le charme de la moto est vite oublié, au profit du confort délicieux de cette auto.

C’est donc l’esprit enchanté et le corps prêt à s’animer, que nous arrivons à Aubervilliers. Naturellement, je claque la portière tandis que mon acolyte me susurre « il faut payer dis donc ». Ah la la, décidément, subsistent encore aujourd’hui quelques extraterrestres venus d’une autre planète 😉 Tout est réglé mon amour, l’appli est aussi est terminal de paiement, qui ajuste le montant à la course.

Quelques heures et verres de rhum plus tard, rebelotte, nous nous engouffrons dans une autre berline filante, qui nous achemine dans l’ouest parisien en un temps record.

On peut le dire, Uber est dans certaines circonstances, une alternative intéressante à la moto, mais entre nous, après les Black, Pop, X,… on attend impatiemment les « Uber-moto » ! De luxueuses routières que l’on appelle en un clic, avec accoudoirs et selle matelassée pour nous ramener à domicile après une folle soirée ! C’est vrai quoi, si on adoooore être au guidon, on apprécie aussi parfois se faire enlever sur un Goldwing blanc ! Vous avez dit « Princesses » ! Eh ouiiii !

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Petite digression sur « l’uberisation » de la société, ou économie de partage, peer to peer, C to C, on demand, social commerce…

économie-de-partage

Voici quelques notions économiques pour vous mettre à la page, amis Kiss’n Vroomiens :

Ce nouveau mode de consommation est fondé sur :
– La disruption : en quelques minutes, tout un chacun peut créer une application sans beaucoup de contrainte ! Il y a donc sur terre 60 milliards de CEO potentiels 🙂
– L’usage : il est devenu plus important que la possession.
– L’innovation et le digital : produit, expérience client, leadership, canaux,…
– L’échange : il est à la base de cette économie ; c’est ce supplément d’âme qui fait le succès de AirBnB ou BlablaCar…
– Les interdépendances multiples : le moins d’intermédiaires possible !

La valeur de ce marché s’élève à 26 milliards de dollars (dont 20% dans le retail) et elle atteindrait 100 milliards dans 2-3 ans…

Savez-vous que récemment, suite à une énième levée de fonds, Uber serait valorisé à 50 milliards de dollars…

Trois dynamiques animent ce marché collaboratif :
> Une dynamique sociétale : c’est la crise et nous n’avons plus les moyens d’acheter.
> Une dynamique économique : les offres sont au rendez-vous face à une économie en berne.
> Une dynamique technologique dans laquelle nous sommes tous embarqués.

Dans ce monde VUCA (Volatile, Uncertain, Complex et Ambiguous), les marques actuelles et les annonceurs doivent s’adapter et jouer le jeu.

Nous l’avons vu, c’est l’usage qui prime sur la propriété :

« Je n’ai pas besoin d’une robe mais de faire mon effet à un cocktail »
« Je n’ai pas besoin d’une perceuse, juste de faire un trou dans le mur pour accrocher un tableau »
Et… « Je n’ai pas besoin d’une moto, mais j’ai furieusement envie de voir la mer à Etretat »

Alors, à quand la moto « on demand » ? Ou comment faire l’usage de ce fabuleux moyen de liberté, sans être contraint financièrement ?

Amis motards, seriez-vous prêts à faire partie d’un club de privilégiés, qui moyennant un abonnement et/ou un système de réservation simplifié, auriez accès à toutes les plus sublimes motos du marché ? Toys Club le fait pour les voitures de luxe, alors pourquoi pas les motos ? Vos avis sont les bienvenus 🙂

Sources : Enjeux du Ecommerce … et analyse personnelle !