Iron Bikers 2016  Le poireau

Iron Bikers 2016
Le poireau

Moi qui adore les légumes… si un jour je m’étais doutée que je prendrai racine, j’aurai peut-être évité leur surconsommation.

Tout a commencé le samedi 23 avril à 7h30 du matin. Confiante et insouciante (bienheureux celui qui ne sait pas ce qui l’attend), je m’élance de chez Tendance Roadster en excellente compagnie et au guidon d’une fringante GT gentiment prêtée par Guillaume. Direction : Carole.
Circuit que je connais bien en tant que spectatrice (souvenez-vous, je n’étais pas seule dans mon corps l’année dernière) et que je m’apprête à découvrir en tant que coureuse.

Arrivée sur les lieux, installation dans la superbe tente que nous partagerons tout le week-end avec Melgo, tour du paddock, salutations diverses et… mise en tenue pour le premier roulage de la journée. J’enfile mon équipement assemblé à la hâte trois jours auparavavant – emploi du temps de working mum oblige : blouson de choc Stella Overlap, pantalon de piste de mon amoureux (trop grand), casque Premier (très serré) et bottines VQuattro super confortables (trop courtes mais je l’ignorais encore à ce moment là). Bon. Me sens un peu engoncée et accoutrée comme l’as de pique mais on n’est pas là pour faire des effets de style, n’est ce pas ? Quoique… la sublime combi vintage de mon acolyte de choc en jette tellement !!

13h40, avancée vers la pré-grille avec les copines, bikeuses émérites habituées des circuits, et les autres, pour la plupart des visages amis qui semblent très sûrs d’eux. Tou-doudou, soyons désinvolte, n’ayons l’air de rien. Non pas que je ressente une quelconque appréhension, non non. Simplement… c’est ma première fois 😉

Youhou, c’est parti ! Oulala, le mono vrombissant de la Royal me propulse dans l’arène, plus moyen de reculer !!

13h50, premier tour de piste. Les recommandations ont été claires : ne pas aller trop vite, reconnaître les lieux, faire chauffer les pneus. Hop, loin le regard, hop, souples les bras, hop les premiers virages, oups le rétrogradage trop brutal, youhou à fond (toutes proportions gardées n’est-ce pas) dans la ligne droite et zut ! Le drapeau rouge. Aïe aïe aïe quelle émotion de voir un motard allongé au sol. C’est notre cher Zef qui a malencontreusement raté Golf. Retour à la pré-grille, le coeur battant un peu plus fort que tout à l’heure. Si même le pilote le plus chevronné d’entre nous se fout au tas, comme dirait un certain biker de ma connaissance, où allons nous ?

14h03, après une attente qui nous semble interminable et sans certitude sur le sort de notre ami (nous apprendrons plus tard qu’il est sain et sauf à l’hôpital), le départ n°2 est lancé. Je m’applique comme je peux à tenter de suivre tous les conseils qui résonnent dans ma tête. Léger hic : la trouille de me pencher. Déjà enfant, en optimiste, je flippais de gîter et de me retrouver à la baille, autant vous dire que la perspective d’une grosse raclure sur le bitume me réjouit moyennement.
Cette fois-ci après deux ou trois tours, ce n’est pas le drapeau rouge qui m’arrête mais le signe cabalistique que me lancent les commissaires de piste. Deux avants bras croisés en forme de X et haussement de sourcil réprobateur, cela n’augure rien de bon. En cause : la bande de peau nue entre les bottines et le pantalon de piste, qui avait échappé à la vigilance du contrôle au départ. Ouf, je croyais que je roulais trop lentement (sic). Bien bien… Me voici penaude (et à la fois ce serait mentir de dire que je n’étais pas secrètement ravie d’écourter mon tour de piste), arrêtée en plein milieu du circuit à attendre la fin de la session.

14h10, retour au paddock, avec la sensation que je suis passée à côté de quelque chose de génial et la mission de trouver une paire de bottes montantes pour la deuxième session de roulage.

Pauline me suggère d’aller voir à la bourse d’échange. Et là, je tombe nez à nez avec Simone, passionnée de fringues moto vintage rencontrée à Moto Légende (chez qui Clara a justement déniché sa combi Barry Sheene). Son stand regorge toujours autant de pépites vintage. Ouh qu’elles sont chouettes ces StylMartin « old new stock » qui n’ont jamais servi. Oh, comme par hasard, c’est ma pointure. Allez zou, emballez c’est pesé, elles seront parfaites à mes pieds.

17h20, deuxième roulage de la journée. Même si les instructions étaient précises (à ceux qui arrivent par derrière de faire attention), j’ai malgré tout demandé où me placer sur la piste pour ne pas gêner, au cas où on voudrait me doubler. Au cas où, hein. On n’est jamais trop prudent ni bien élevé, n’est-ce pas ?
J’essaye de suivre tant bien que mal les nattes blondinettes des copines Clara et Lili qui ont gentiment proposé de me montrer les trajectoires, peine perdue, au bout de deux virages, elles sont déjà bien loin devant. Bon, d’acc, on va se la jouer promenade de santé alors. Cela laisse le temps d’admirer le paysage.
Bilan ? Je pense pouvoir affirmer non sans fierté avoir fait tous les exters sur cette session ! :))

C’est ça l’esprit Iron Bikers : on ne regarde jamais le chrono, ni le coordonné des tenues de piste, et même les poireaux sont les bienvenus !

Merci et bravo Nico pour l’organisation au top, hâte de retrouver la folle ambiance de tes événements à Classic Machines ce week end (11 et 12 juin) !

Et pour faire durer le plaisir, retrouvez les épiques récits des éditions 2015 et 2016 vues à travers les yeux de ma chère co-blogueuse !

Photos : Guillaume B. et Cam